Employeurs : « L’automatisation ne conduit pas à des pertes d’emplois mais à une évolution des compétences »
Quatre Belges sur dix craignent de voir leur travail disparaître au cours des dix prochaines années en raison de l'automatisation croissante. C'est ce que montre une étude indépendante commandée par le cabinet de recrutement spécialisé Robert Half auprès de 1000 travailleurs belges. Cependant, cette crainte n'est pas toujours justifiée, selon une étude indépendante menée auprès de 200 entreprises belges.
Une récente étude de l’OCDE parmi d’autres montre que de nombreux emplois seront remplacés par des processus automatisés dans un proche avenir.
Contrairement à ce que l'on pourrait croire, cette automatisation des processus d’entreprise n'entraîne pas nécessairement des pertes d'emplois. Selon sept entreprises sur dix, l'automatisation ne conduira non pas à des pertes d'emplois mais à une évolution des compétences requises.
En conséquence, davantage de recrutements permanents ou temporaires auront lieu. 29 % des entreprises interrogées prévoient de créer des postes permanents dans l'année à venir pour appuyer la mise en œuvre de l'automatisation et 14 % opteront pour des postes temporaires. Près de la moitié des répondants (49 %) ont l’intention de conserver les fonctions existantes et de pourvoir aux postes vacants.
« En fait, il se passe la même chose qu'au moment de la révolution industrielle qui a connu des bouleversements majeurs même si les grands changements se produisent encore plus vite maintenant. Peut-être est-ce le moment idéal pour les travailleurs d’aujourd’hui de s'interroger sur leur travail. Si vous voulez plus de sécurité d'emploi, il est préférable de sauter dans le train numérique en marche. Cela nécessitera en tout cas beaucoup de flexibilité et d'adaptabilité. Mais vous pouvez également avoir un regard positif : un bilan de santé - où en suis-je et vers quoi je veux aller - peut être absolument bénéfique. La formation tout au long de la vie, tel est désormais le mot d’ordre », explique Frédérique Bruggeman, Managing Director de Robert Half.