- Les ingrédients essentiels au bonheur des employés : équité et respect, sentiment d’être apprécié, liberté
- Les employés qui estiment être traités de manière juste et respectueuse sont trois fois plus enclins à être épanouis au travail que les autres
- Les employés qui ne sont pas certains de ce que l’on attend d’eux dans leur emploi sont 2,3 fois plus enclins à le quitter dans les 6 prochains mois que les autres
À l’heure où bon nombre d’entreprises découvrent les effets que peut exercer une force de travail motivée et heureuse sur la productivité, le nouveau rapport de Robert Half, intitulé Le bonheur au travail, tout le monde y gagne : le secret des entreprises et des collaborateurs épanouis, révèle quels sont les facteurs de bonheur pour les employés et la façon dont les entreprises peuvent instaurer une culture d’entreprise positive. Une enquête internationale menée auprès de 25 000 employés dans le monde, parmi lesquels plus de 1 000 Belges, indique que les employés belges obtiennent un score de 65,2/100 quant à la question d’éprouver du bonheur au travail. La Belgique arrive ainsi seconde en partant du fond du classement, devancée par ses voisins qui démontrent un taux de satisfaction au travail plus élevé : 71,2/10 en Allemagne, 69,9/10 aux Pays-Bas et 67,2/100 au Royaume-Uni. L’étude démontre que les employés les plus heureux sont aux Etats-Unis avec un score de 71,8.
Il ressort de l’enquête que ce bonheur des employés serait conditionné par plusieurs facteurs, les principaux étant un traitement équitable et respectueux, le sentiment d’être apprécié et la liberté. Ainsi, les employés qui affirment être traités avec plus d’équité et de respect seraient trois fois plus enclins à être heureux au travail que les autres. L’importance du bonheur au travail est également très largement reconnue par 82 % des sondés. Quant à savoir qui est responsable de leur bonheur au travail, quatre sondés sur cinq (81%) répondent que l’épanouissement au travail relève de la responsabilité commune de l’employé et de l’employeur.
« Afin de constituer une force de travail épanouie, vous devez d’abord trouver des employés nourrissant un véritable intérêt pour leur travail et possédant les compétences et le tempérament adéquats, de manière à leur permettre de réaliser une carrière satisfaisante et épanouissante sur le long terme, explique Frédérique Bruggeman, Managing Director de Robert Half BeLux. Avec des employés épanouis, une entreprise n’aura aucun mal à installer une culture d’entreprise positive. L’influence d’une telle culture est immense, tant sur le moral des troupes que les activités de l’entreprise à proprement parler. Elle aura pour effet de stimuler la satisfaction des employés. L’entreprise en deviendra plus compétitive, et les résultats, meilleurs. »
En analysant les données concernant la Belgique, on s’aperçoit que 48 % des jeunes employés estiment pouvoir bénéficier d’opportunités d’apprentissage, contre seulement 39 % des employés d’âge moyen. Parmi les plus de 55 ans, 55 % possèdent de l’influence, comparativement à 48 % à peine chez les 18-34 ans. En Belgique, 77 % des employés déclarant posséder de l’influence sont heureux au travail, contre 47 % de ceux qui disent ne pas en avoir.
Frédérique Bruggeman souligne qu’il n’y a pas d’autonomie sans équilibre : « Efforcez-vous de créer une culture au sein de laquelle les collaborateurs sont encouragés à renforcer leurs compétences en matière de résolution de problèmes par la prise de risques intelligents et stratégiques, et donnez-leur la possibilité de contribuer à de nouvelles idées créatives. Qui plus est, faites-leur comprendre que vous êtes disponible pour leur apporter votre soutien ou des conseils, de façon à ce qu’ils se sentent épaulés. »
Nic Marks, CEO et fondateur de Happiness Works fait remarquer que le sentiment d’autonomie et de liberté constitue une nécessité fondamentale pour tout un chacun. « Avoir l’impression que l’on est maître de ses décisions fait intrinsèquement partie de l’être humain. Respectez le fait que les employés puissent faire les choses à leur façon et soyez prêt à les féliciter lorsqu’ils présentent des idées auxquelles vous n’auriez pas pensé. »
Les interactions sociales sur le lieu de travail sont un autre contributeur au bonheur. Par exemple, 74 % des personnes qui ont déclaré entretenir de bonnes relations d’équipe sont épanouies au travail, contre 16 % des personnes qui n’ont pas indiqué entretenir de bonnes relations. En outre, les personnes qui participent fréquemment à des réunions obtiennent un meilleur résultat sur le plan de l’épanouissement et de l’intérêt. Ainsi, les trois quarts des employés qui ont des réunions de groupe tous les jours (75 %) sont heureux, contrairement à moins de la moitié de ceux qui n’en ont pas (47 %). Pour ce qui concerne l’intérêt, les chiffres sont de 77 % contre 75 %.
« La plupart des dirigeants d’entreprise reconnaissent aujourd’hui que le bonheur au travail exerce un impact significatif sur la productivité et la rentabilité, conclut Frédérique Bruggeman. En établissant une culture positive qui récompense les employés, la satisfaction de la force de travail augmente automatiquement, au bénéfice bien sûr des activités. »