Les profils spécialisés en finance et en comptabilité sont aujourd’hui très recherchés. 29% des CFO belges déclarent vouloir compléter leurs effectifs dans les prochains mois. Leur tâche ne sera cependant pas aisée : la pénurie de spécialistes financiers qualifiés continue de sévir. Près de 9 entreprises belges sur 10 ont ainsi des difficultés à recruter des profils financiers. C’est ce qui ressort d’une enquête menée auprès de 200 CFO et directeurs financiers belges par le bureau de recrutement spécialisé Robert Half.
Département en transition
Aujourd’hui, le département financier d’une entreprise doit proposer un regard qui dépasse les aspects spécifiquement financiers. Il doit regarder de l’avant et anticiper les développements futurs. Pour Joël Poilvache, Director chez Robert Half BeLux, il n’y a donc rien d’étonnant à ce que les entreprises cherchent à renforcer ce département : « Les départements financiers font sans doute face à des changements inédits. Plus que jamais, les CFO et leurs équipes doivent trouver un équilibre entre les objectifs financiers opérationnels, les exigences des règlementations et de conformité, et les attentes toujours plus grandes des entreprises. »
Dans quel domaine de la finance et de la comptabilité éprouvez-vous le plus de difficultés à trouver le candidat qui convient ?
1. | Financial Management/Controlling | 45% |
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2. | Accounting | 37% |
3. | Risk Management | 36% |
4. | Business/Financial Analyse | 35% |
5 | Interne Audit | 34% |
Source : enquête indépendante menée à la demande de Robert Half auprès de 200 CFO et directeurs financiers belges – plusieurs réponses possibles.
Déséquilibre entre l’offre et la demande
Il y a clairement un déséquilibre entre la demande des entreprises et l’offre de candidats spécialisés en finance. Pour faire face à cette pénurie de profils financiers sur le marché du travail, les entreprises doivent adapter leurs stratégies de recrutement et répondre à la vacance de certains postes. Plus de 8 CFO interrogés sur 10 envisagent ainsi de pourvoir les postes vacants par la reconversion de profils non financiers qui recevraient une formation appropriée en interne.
Rien d’illogique selon Joël Poilvache : « Dans un marché très compétitif, les entreprises ne peuvent attendre l’oiseau rare. Elles doivent surtout bien identifier les vraies exigences d’une fonction et les éléments qui sont plus secondaires. Si certaines compétences sont indispensables, d’autres peuvent très bien être acquises en travaillant. » C’est d’ailleurs l’une des raisons principales pour lesquelles les CFO font le choix d’engager des profils non financiers : 59% des CFO admettent que les soft skills sont plus importants que les compétences techniques pour certains profils.
L’importance des compétences sociales
Grâce à l’automatisation, le département financier peut donner une plus grande place à la direction stratégique de l’entreprise. La technologie permet d’analyser les données pour prédire les tendances, connaître le comportement des consommateurs ou promouvoir l’innovation. « Une bonne collaboration entre tous les départements de l’entreprise est ici cruciale. En effet, ces informations doivent être communiquées clairement à tous les départements de l’organisation. A côté des compétences techniques, les compétences sociales sont donc toujours plus importantes. La recherche de personnes capables de mener tout cela à bien restera un défi pour de nombreuses entreprises », conclut Joël Poilvache.