3 entreprises sur 5 remarquent dans les deux semaines qu’elles ont recruté le mauvais candidat
- Principales raisons d’un mauvais casting : inadéquation au niveau des compétences requises (49 %), manque de compétences (49 %) et candidats surqualifiés qui finissent pas s’ennuyer (38 %).
- Plus de la moitié des employeurs (55 %) ont déjà licencié le collaborateur en question, 49 % ont mis en place une formation pour permettre au collaborateur d’acquérir les compétences requises.
- Les principales conséquences d’une erreur de casting sont une charge de travail plus élevée pour les collègues (53 %), davantage de stress pour les managers (40 %), et un coût de recrutement plus important (38 %).
Trois entreprises belges sur cinq (61 %) n'ont besoin que de deux semaines pour se rendre compte qu'elles ont embauché le mauvais collaborateur. C'est ce que montre une étude indépendante commandée par l'agence de recrutement spécialisée Robert Half, réalisée auprès de 300 entreprises belges. Dans le mois suivant l'emploi, ce chiffre atteint 76 %. 19 % des employeurs le remarquent dans les six mois, tandis que les 2 % restants en prennent conscience dans l'année. Seulement 3 % des entreprises estiment n'avoir jamais fait d’erreur de casting.
Qualifications adéquates
La cause du mauvais recrutement tient le plus souvent (49 %) à l’inadéquation des compétences requises avec le poste, comme le remarque aussi Joël Poilvache, Directeur de Robert Half : « Une inadéquation peut avoir diverses causes. Peut-être s’agissait-il d’une mauvaise évaluation initiale des compétences requises pour ce travail. Ou peut-être le candidat a-t-il préjugé de l’adéquation de ses compétences avec celles requises pour la fonction. Une procédure de recrutement réussie commence toujours par une bonne évaluation des qualités qui font encore défaut au sein d'une équipe ou d'une organisation afin de les combler au mieux. »
En outre, les entreprises font également état d'un manque de qualification chez les nouveaux employés (49 %), d’où l’échec du recrutement. Dans 38 % des cas, le candidat était surqualifié pour le poste et l’ennui avait fini par le gagner.
Importance des « soft skills »
Dans le cas d'un mauvais recrutement, pas moins de 55 % des employeurs ont opté dans le passé pour un licenciement immédiat. En revanche, 49 % ont tenté d’y remédier en offrant un programme de formation supplémentaire pour permettre aux employés d’acquérir les compétences requises. Joël Poilvache : « Il est important de ne pas céder trop vite à la déception face aux attentes non remplies. Peut-être un nouvel employé n'a-t-il pas les qualités requises, les soi-disant « compétences indispensables », mais il possède les « compétences générales » nécessaires et il/elle apprend rapidement. Ensuite, il convient de faire un bilan pour voir si les lacunes peuvent être comblées, du moins si elles ne sont pas indispensables dès le départ. En investissant dans un nouvel employé de la bonne manière, vous pouvez l’aider à devenir un atout précieux, loyal et motivé pour votre organisation. »
Pour les entreprises, un mauvais casting peut avoir de graves conséquences. « L'augmentation de la charge de travail pour les collègues et les managers - qui doivent absorber la charge de travail supplémentaire d'un collègue sous-performant - est la conséquence la plus importante d’un échec de recrutement », explique Joël Poilvache. « Mais le coût supplémentaire du recrutement n'est pas non plus à négliger : un nouveau processus doit être mis en place pour identifier et recruter un nouveau candidat avec les qualités requises, ou pour faire acquérir ces compétences au candidat déjà recruté à force de formation intensive. »
« Recruter la bonne personne n'est que la première étape », explique Joël Poilvache. « Ensuite, il s'agit de réussir le processus d'intégration. Un processus d'intégration bien conçu permet aux collaborateurs de trouver plus vite leurs marques et ainsi de renforcer leur confiance en eux; ils contribuent alors à la culture d'entreprise et à l’esprit d’équipe de manière positive tout en étant épanouis dans leur travail. En conséquence, ils auront envie de donner le meilleur d’eux-mêmes, et ils seront enclins à rester fidèles à l'entreprise sur le long terme. Si cette intégration fait défaut, il est très probable qu'un recrutement sera voué à l’échec. »