Tendances salariales internationales pour les professionnels financiers en 2015 – Enquête dans 16 pays
- 28 % des CFO et directeurs financiers belges anticipent une hausse des salaires en 2015. Ce pourcentage est un peu plus élevé qu’en 2014 (27 %), mais en nette progression par rapport à 2013 (10 %)
- Les PME (32 %) s’attendent à une politique salariale plus favorable que les grandes entreprises et les multinationales (24 %)
- La Belgique est dernière du classement européen, tant en ce qui concerne la hausse des salaires que celle des primes
Bruxelles, le 18 août 2015 – Dans ses dernières prévisions, la Banque nationale de Belgique se montre positive quant aux perspectives de croissance économique de la Belgique. Ce regain de confiance dans la reprise de l’économie est confirmé par une enquête internationale indépendante auprès de plus de 2 400 CFO et directeurs financiers dans 16 pays réalisée à la demande du cabinet de recrutement spécialisé Robert Half. 88 % des 200 CFO et directeurs financiers belges interrogés croient dans les perspectives de croissance de l’économie belge et dans le potentiel de croissance de leur propre entreprise. Cette confiance se traduit par une évolution modérément positive des salaires des collaborateurs du département financier. Néanmoins, avec un taux de 28 % de répondants prédisant une hausse des salaires des employés financiers en 2015, la Belgique ne se situe pas seulement loin en dessous de la moyenne européenne de 40 %, elle se trouve carrément en dernière position.
Les augmentations de salaire comme moyen d’attraction et de rétention des talents financiers
Les entreprises rivalisent d’ingéniosité pour conserver leur attractivité en tant qu’employeur. Plus d’un quart (28 %) des CFO belges prévoient une hausse moyenne de 6 % des salaires des employés de leur département financier. En 2013, ils étaient seulement 18 % à prédire une hausse des salaires.
Frédérique Bruggeman, Managing Director Robert Half BeLux, commente ces résultats : « Les signes de reprise économique encouragent de plus en plus de professionnels à se mettre en quête de nouveaux défis. Les entreprises savent qu’elles doivent se battre pour attirer et conserver des talents de haut niveau. Sur un marché où la demande de profils financiers spécialisés est globalement supérieure à l’offre, les candidats se sentent en position de force pour négocier une meilleure proposition. Même si le package salarial n’est pas le seul facteur déterminant, une augmentation de salaire est parfois le seul moyen de retenir un collaborateur. Les augmentations de salaire restent un instrument efficace d’attraction et de rétention des talents. »
Les PME et les grandes entreprises/multinationales ont néanmoins des avis différents quant à la politique salariale qui sera menée ces prochains mois. Il ressort de l’étude que les PME sont plus optimistes que les grandes entreprises et les multinationales : près d’un tiers (32 %) des PME pensent accorder des augmentations de salaire, contre un quart (24 %) des grandes entreprises.
Tendances de rémunération au sein du département financier en 2015
Belgique |
PME |
Grande entreprise/multinationale | |
SALAIRES | |||
Hausse des salaires² |
28% |
32% |
24% |
Salaires inchangés |
72% |
68% |
76% |
Source : enquête indépendante réalisée à la demande de Robert Half auprès de 200 CFO et directeurs financiers en Belgique
Les primes n’ont plus autant la cote au sein du département financier
Maintenant que l’économie reprend de la vigueur, les entreprises continuent de considérer les primes et bonus comme un moyen fiable de fidéliser leurs employés. L’étude révèle que 80 % des CFO et directeurs financiers octroient des bonus/primes aux employés du département financier. Il s’agit là d’une légère mais significative diminution par rapport à l’année dernière où 89 % des CFO envisageaient encore une telle mesure. Les CFO et directeurs financiers sont également moins enclins à augmenter les bonus/primes. Alors que 25 % des CFO et directeurs financiers belges faisaient part de leur intention d’attribuer des bonus plus élevés en 2014, ils ne sont plus que 17 % cette année.
« Même si les bonus font toujours partie intégrante de la politique de rémunération du département financier, il existe aujourd’hui, outre les incitants financiers, un éventail large et varié d’avantages extralégaux. Certaines entreprises se démarquent en proposant des avantages supplémentaires, tels que des possibilités de formation ou de développement professionnel, le travail à domicile et davantage de jours de congé. Ces types d’avantages ont gagné en popularité ces dernières années et les entreprises multiplient les initiatives en ce sens car elles constituent une alternative attrayante aux primes et aux augmentations de salaire », explique Frédérique Bruggeman.
Belgique : les tendances de rémunération les moins favorables d’Europe
Avec 28 % de responsables financiers pensant accorder des augmentations de salaire à leurs collaborateurs financiers, la Belgique est dernière de la classe en Europe, où la moyenne s’élève à 40 %. L’Allemagne et le Royaume-Uni dominent le classement avec respectivement 50 % et 56 % de CFO et directeurs financiers prévoyant une hausse des salaires au sein du département financier, soit près de deux fois plus qu’en Belgique.
Malgré les annonces positives concernant la relance de l’économie, la Belgique conserve aussi sa dernière place dans le classement européen en matière d’évolution des primes. Elle se situe 5 % sous la moyenne européenne de 22 % de responsables prévoyant d’octroyer des primes plus élevées.
Document: Communiqué de presse Robert Half_Hausse des salaires baisse des primes