54 % des cadres supérieurs belges sont ouverts à l'idée d'offrir une semaine de travail réduite, point qui figure dans la réforme du marché du travail, d'ici 2023. Ils visent ainsi à répondre à la demande grandissante de flexibilité des candidats qui ne peuvent plus être séduits uniquement par des horaires flottants et le télétravail. C'est ce que révèle l’enquête menée par le spécialiste du recrutement Robert Half dans le cadre de son Guide des Salaires 2023. Le Guide des Salaires souligne aussi la nécessité, pour les entreprises à la recherche de nouveaux talents, de faire passer les avantages extralégaux au niveau supérieur, en complément des salaires attractifs.
7 cadres supérieurs belges sur 10 sont actuellement confiants dans la croissance de leur entreprise pour l'année à venir. Cependant, les managers sont également confrontés à plusieurs défis en raison, notamment, de la pression sur les salaires due à une indexation élevée ainsi qu’à une forte concurrence sur le marché. Bien que 34 % des managers interrogés s'attendent à pouvoir encore offrir une augmentation salariale, le Guide des Salaires révèle que 30 % d'entre eux affirment se contenter de cette augmentation de salaire imposée, sans augmentation supplémentaire.
« De nombreuses entreprises sont prises entre deux feux par l'indexation élevée : elles souhaitent verser au personnel l'augmentation qu’il mérite, mais doivent aussi tenir compte de la hausse du coût du personnel. Trouver le bon équilibre à ce niveau posera certainement des défis supplémentaires à l'approche de la fin de l'année, période traditionnelle d'augmentation des salaires. Un éventail plus large d'avantages extralégaux pourrait par exemple constituer une alternative », a déclaré Cédric Desmet, Regional Director chez Robert Half.
Une flexibilité au-delà des horaires flottants et du télétravail
L'élargissement de l'offre en matière de flexibilité et d’avantages extralégaux est et restera absolument crucial dans la personnalisation de l'enveloppe salariale en fonction des besoins des employés dans la société actuelle. L’étude montre que les entreprises semblent ouvertes à cette idée. Outre les formes de flexibilité courantes et convoitées, les entreprises sont également ouvertes à l'idée d'offrir d'autres formes de flexibilité : la semaine de travail réduite (54 %), le télétravail (partiel) à l'étranger (54 %) et l'allongement du temps de travail hebdomadaire pour plus de congés (28 %) sont les formes les plus populaires figurant en tête des priorités des managers belges.
De plus, les politiques relatives au nombre de jours de congé sont en cours de révision afin d'élargir également les options à ce niveau. Le tier des cadres supérieurs belges sont par exemple disposés à offrir aux employés un nombre illimité de jours de congé.
« Il est rassurant de voir que les employeurs s’ouvrent à ces nouvelles formes de flexibilité. La réforme du travail récemment adoptée permettra également aux entreprises de se diversifier davantage dans ce domaine, et c'est absolument essentiel. Si vous offrez une flexibilité limitée en tant qu'entreprise, vous manquerez désespérément le coche. Le nombre de jours de congé que vous offrez joue également un rôle. Si vous proposez uniquement les 20 jours de congé légaux, il sera de plus en plus difficile de trouver et de conserver les talents », déclare Cédric Desmet.
Les avantages extralégaux continuent de se développer
L'éventail des avantages sociaux continue également de s'élargir. Par ce biais, les employeurs veulent donner aux candidats la possibilité de personnaliser leur rémunération en fonction de leurs propres besoins. Les trois avantages les plus populaires que les managers prévoient d'offrir l'année prochaine sont : l'indemnité de télétravail, l'indemnité liée au vélo électrique et le congé de paternité prolongé.
Découvrez les autres tendances du marché du travail dans le Guide des Salaires 2023.
À propos de l’étude
Robert Half a mené une enquête auprès de 1 800 managers en juin 2022 en utilisant une méthode de collecte de données en ligne. Il s'agissait de 300 entretiens respectivement en Belgique, aux Pays-Bas, en France, au Royaume-Uni, en Allemagne ainsi qu’au Brésil. Les répondants étaient des General Managers, des Chief Financial Officers et des Chief Information Officers ayant des responsabilités en matière de recrutement dans des petites (20-249 employés), moyennes (250-499 employés) et grandes (500+ employés) entreprises privées, cotées en bourse et du secteur public dans les six marchés.