Plus que jamais, les employés s'attendent à ce que leur leader soit non seulement un bon capitaine, mais aussi un communicateur exemplaire et durable. De plus, une entreprise doit également placer un objectif plus élevé au premier plan. Les questions ESG (Environnement, Social, Gouvernance) occupent une place de plus en plus prépondérante dans l'agenda des équipes de direction et des investisseurs, mais l'importance accordée aux compétences en matière de leadership liées à ces questions ESG ne semble pas suivre cette tendance. Veronique Elskens tient à souligner leur nécessité :
« Dans les deux prochaines années, la réglementation ESG sera renforcée. L'ESG exige et exigera toujours un large éventail de compétences, basées sur des disciplines de leadership telles que la finance, la technologie et la gestion de projet. Nous parlons donc d’une hybridation de domaines, liée par des données, des rapports et parfois même des mesures scientifiques. Mais mesurer et rapporter ne suffit pas ; les dirigeants doivent être responsables du développement d'une mentalité d'entreprise qui répond au credo : 'Faire des affaires, ce n'est pas seulement pour le profit, mais aussi pour le bien commun' », déclare Veronique Elskens de Robert Half.
Les nouveaux cadres dirigeants disposent d’une position unique pour changer le cap de leur entreprise. Un tiers (29%) des conseils d'administration interrogés indique qu'il est important pour un leader de développer des relations interpersonnelles et professionnelles solides. C'est pourquoi l'importance des soft skills ne doit pas être sous-estimée. Celles-ci seront particulièrement utiles pour un nouveau leader au cours des six à douze premiers mois de sa prise de fonction. Cette période est en effet cruciale pour qu'il comprenne l'entreprise, les personnes et les réseaux importants. Et cela commence souvent par l'écoute.
« Pour comprendre une entreprise, il est essentiel de connaître son histoire, ses valeurs et les personnes influentes. De plus, des discussions approfondies avec les employés aident les nouveaux leaders à comprendre la culture d'entreprise et à découvrir comment celle-ci peut être développée davantage. En outre, les relations avec d'autres entreprises, les gouvernements et les organismes de régulation sont essentielles afin d’avoir une voix en dehors du conseil et de rester étroitement connecté avec le secteur ainsi qu'avec le paysage politique et économique. De bonnes compétences relationnelles sont donc indispensables pour un leader du futur », conclut Veronique Elskens, Regional Director Executive Search BeNeLux chez Robert Half.