Près de 40 % des employeurs encouragent leur personnel à utiliser l’IA générative. Ils proposent par conséquent les formations nécessaires — principalement données en interne par le biais de programmes auto-développés et de mentorats, ou encore en incitant à l’auto-apprentissage. Les employés reconnaissent clairement la valeur ajoutée de l’IA : un sur trois s’en sert d’ailleurs presque tous les jours. C’est ce qui ressort d’une enquête menée par le spécialiste du recrutement, Robert Half.
De nos jours, l’utilisation de l’intelligence artificielle se généralise dans de nombreux secteurs d’activité. Les employeurs sont ainsi bien conscients de l’atout que représentent ces nouvelles technologies pour améliorer la productivité (38 %). C’est particulièrement le cas pour les grandes entreprises (plus de 250 travailleurs) où 52 % l’utilisent, contre seulement 24 % pour les petites entreprises.
Par ailleurs, les entreprises encouragent leur personnel à explorer les possibilités de l’IA pour simplifier les tâches routinières ou améliorer leur efficacité. (41 %) Il est intéressant de souligner que cette pratique est légèrement plus répandue dans les petites entreprises. Plus de la moitié d’entre elles déclarent en effet encourager leurs employés à explorer les possibilités offertes par l’IA, contre moins d’une sur trois dans les grandes entreprises. Ce constat pourrait suggérer que l’IA est déjà davantage implantée dans les grandes entreprises.
« Les entreprises sont clairement dans une phase de découverte de l’IA et explorent pleinement les possibilités qu’elle offre. Ce n’est encore que le début. Encourager les employés à s’approprier cette nouvelle technologie est déjà un premier pas. En effet, l’utilisation de l’IA peut permettre de libérer de l’espace à une approche plus créative du travail ou d’améliorer l’équilibre entre vie professionnelle et vie privée », explique Joël Poilvache, Regional Managing Director chez Robert Half.
Pour déployer au mieux l’IA, il est important d’offrir à ses collaborateurs la formation adéquate. Seuls 5 % des entreprises ne proposent aucune formation sur l’IA. Pour les autres, les collaborateurs peuvent généralement choisir parmi différents types d’encadrement, allant de formations internes (48 %) au mentorat (40 %) en passant par des programmes d’auto-apprentissage (38 %). Étonnamment, seul un quart des entreprises font toutefois appel à des parties externes pour dispenser des formations en IA.
Pas de secret
Un employé sur trois utilise presque quotidiennement l’IA générative comme ChatGPT. En revanche, quatre sur dix déclarent ne l’utiliser que rarement, voire jamais. En outre, il semble que la fréquence d’utilisation de l’IA dépende de l’âge des utilisateurs : 39 % de la génération Z affirment l’utiliser quasiment tous les jours, contre 30 % des milléniaux, 28 % de la génération X et « seulement » 17 % des baby-boomers. L’écart entre les hommes et les femmes est, quant à lui, très faible : 31 % des hommes et 26 % des femmes indiquent s’appuyer sur l’IA générative chaque jour.
Les employés sont également très transparents quant à leur utilisation de l’IA. Trois quarts d’entre eux déclarent être (très) transparents à ce propos vis-à-vis de leur employeur ou de leur supérieur. Seuls 4 % n’en parlent jamais et 21 % ne se considèrent « pas très transparents ».
« Il est important que les employeurs, comme les employés, réfléchissent aux enjeux de sécurité et aux questions éthiques que l’IA peut soulever. Le chargement de données critiques pour l’entreprise dans un chatbot d’IA, par exemple, peut provoquer des fuites de données et poser ainsi un problème de cybersécurité. Une politique claire en la matière est donc d’une importance capitale ; la directive sur l’IA récemment adoptée par l’UE jouera certainement un rôle de catalyseur à cet égard », conclut Joël Poilvache.
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À propos de l’enquête
Robert Half a mené une enquête de juin à juillet 2024 auprès de 1 500 répondants à l’aide d’une méthode de collecte de données en ligne. Les personnes interrogées représentent des employeurs (n=500) et des employés (n=1000) dans les domaines de la finance et de la comptabilité, de l’informatique, de l’administration, des ressources humaines et du soutien administratif, ainsi que dans le domaine juridique. Elles proviennent d’un échantillon de PME (n=750) et de grandes entreprises (n=750). Il s’agit d’entreprises des secteurs public et privé, ainsi que de sociétés cotées en bourse, issues des trois régions de Belgique (Bruxelles, Flandre, Wallonie).