Une étude réalisée pour le compte du bureau de recrutement spécialisé Robert Half révèle qu’en Belgique, un employé sur quatre a déjà accepté une proposition d’emploi malgré un mauvais pressentiment. Une intuition qui s’est confirmée par la suite pour 83 % d’entre eux. Autant d’employés qui n’ont jamais pu retirer de satisfaction dans cet emploi. « En 2020, la balle est dans le camp du candidat. Les entreprises doivent, plus que jamais, se démarquer avec un storytelling authentique et une culture d’entreprise claire. Afin d’éviter des recrutements que vous risqueriez de regretter, dressez donc une image réaliste de la fonction et de votre entreprise pendant la procédure de recrutement », recommande Iris Houtaar, Associate Director chez Robert Half.
- Un répondant sur quatre déclare avoir déjà mis un terme à une procédure de recrutement de sa propre initiative pendant ou après le premier entretien.
- Près de la moitié des employés (47 %) qui, malgré leur intuition, ont tout de même accepté un emploi ont finalement démissionné.
Robert Half, l’entreprise spécialisée dans le recrutement, a mené une enquête sur le comportement des employés belges durant les procédures de recrutement. Il en ressort que près de la moitié des employés (48 %) a déjà refusé une proposition d’emploi concrète.
Le Guide des salaires 2020 de Robert Half, publié le mois dernier, montrait déjà clairement que les candidats sont conscients de leur position de force. Le faible taux de chômage attise la concurrence entre les entreprises quand il s’agit d’attirer le candidat idéal et pousse les salaires de départ à la hausse. Près de la moitié des personnes interrogées démissionnent dans un délai de six mois à un an, et 14 % déclarent se mettre à la recherche d’un nouvel emploi si elles se voient refuser une augmentation.
Les candidats suivent leur intuition pour prendre une décision
La balle est donc dans le camp des candidats pendant une procédure de recrutement. Les chiffres indiquent en effet que plus de 1 employé belge sur 4 (26 %) a déjà mis un terme à une procédure de recrutement de sa propre initiative pendant ou après le premier entretien. C’est plus souvent le cas des hommes que des femmes (32 % contre 20 %), et des jeunes travailleurs que des travailleurs plus âgés (</=34 : 33 % ; 35-54 : 25 % ; 55+ : 16 %).
La plupart du temps, les candidats se retirent de la procédure parce que l’éventail de tâches de la fonction ne répond pas à leurs attentes (45 %), parce qu’ils n’ont ressenti aucun lien avec l’entreprise (37 %) ou parce qu’ils trouvaient le salaire proposé insuffisant (31 %).
« Pour éviter que les candidats mettent un terme à la procédure de recrutement à un stade précoce, nous recommandons à nos clients de dresser, dès le départ, une image claire de la fonction, des tâches que le candidat sera amené à réaliser, des conditions de travail, de la culture d’entreprise et de l’ambition” de l’organisation », explique Iris Houtaar, Associate Director chez Robert Half. « Les candidats ont de plus en plus souvent le choix entre plusieurs propositions : les entreprises doivent donc, plus que jamais, se démarquer par un discours solide et authentique. »
Mais l’inverse se produit également : plus d’un employé sur quatre (26 %) déclare avoir déjà accepté une proposition d’emploi malgré un mauvais pressentiment ou des conditions de travail qui ne leur donnaient pas entière satisfaction. Une intuition qui, la plupart du temps, se confirme : 83 % d’entre eux ne se sont finalement jamais épanoui dans cet emploi. Près de la moitié (47 %) des employés qui ont accepté le poste malgré leurs doutes ont même finalement remis leur démission.
Par ailleurs, un employé sur six a déjà démissionné dans les six premiers mois d’un contrat. La plupart du temps parce que la culture de l’entreprise ne lui convenait pas (42 %) ou parce qu’il a reçu une autre proposition ou une proposition plus intéressante (42 %). D’autres encore estimaient que les tâches ne correspondaient pas à leurs attentes (39 %).
« Une erreur de recrutement peut aussi avoir de lourdes conséquences pour les entreprises. Elle se traduit en effet par du stress supplémentaire et une charge de travail accrue sur les collègues et les supérieurs, sans parler des coûts, qui ne sont pas négligeables. Recruter le bon candidat n’est pourtant que la première étape », insiste Iris Houtaar. « Il faut ensuite assurer un processus d’onboarding efficace. Les collaborateurs seront ainsi plus heureux et se familiariseront plus rapidement à leur fonction. Sans un onboarding de qualité, vous augmentez les risques d’un engagement voué à l’échec. »
À propos de l’étude
Étude en ligne réalisée par le bureau d’études iVOX pour le compte de Robert Half entre le 4 octobre 2019 et le 15 octobre 2019 auprès d’un échantillon représentatif de 1000 employés belges sur le plan de la langue, du sexe, de l’âge et du diplôme. La marge d’erreur maximale pour 1000 employés belges est de 3,02 %. -->